Sur le chemin côtier, de Sanguinet à Deba
(281 km)



14 jours de marche, 14 photos, 14 extraits






Sanguinet – Parentis-en-Born (23 km)

Larges pare-feux bordés de quelques bruyères et genêts !

Longues routes asphaltées dont la seule concession consistait à consentir à se fendre parfois d'un virage !

Tout était propice à prière et méditation, incitant le pèlerin à réfléchir sur sa propre rectitude, à l'image des voies parcourues.




Parentis-en-Born –  Saint Paul-en-Born (18 km)

Petite fantaisie sylvo-culinaire pour terminer ce compte-rendu :

en ce pays que je traverse, qu'il s agisse de la vaste étendue plane ou de la salade landaise,

le plat se rasine avec du pin ! J' ai bien écrit se "rasine" et non pas se "résine" !





Saint Paul-en-Born – Mimizan (12 km)

Un levain généreux a fait pousser un gros pin à la sortie du village.





Mimizan – Saint Julien-en-Born (23 km)

Aujourd'hui, c'est jour de chasse. Tout autour de moi, cela pétarade.

J'imagine toutes ces pauvres créatures effarées qui s'enfuient de tous côtés tandis que d'autres s'amusent.

Ah ! La tradition... Qu'est-ce qu'elle a bon dos ! Je n'en dirai pas plus...





Saint Julien-en-Born – Leon (30 km)

Retour vers le passé ? Un panneau singulier m'y invite en prévenant : "Attention ! Remontées de racines".

Eh bien chiche ? Allons-y ! Méditons sur cela et accueillons ce qui refait surface avec acceptation, bienveillance et gratitude.





Leon – Soustons (19 km)

Je poursuis ma route sous un soleil éclatant. Cela fait énormément de bien, surtout lorsqu'on croyait qu'il allait beaucoup pleuvoir.

De loin en loin, je trouve des débris de pots en terre cuite, ceux utilisés par les résiniers pour récolter la précieuse sève des pins.





Soustons – Hossegor (21 km)

"Quelle est cette grande asperge qui passe ?", doivent se demander celles qui poussent dans ce champ.

Seraient-elles prêtes à me suivre si elles n'étaient pas solidement enracinées ?





Hossegor – Bayonne (21 km)

Jupiter affiche une humeur ludique. Je le sens vouloir s'adonner au yoyo, entre jeux d' eau et un, deux, trois, soleil.

Râ sourit, mue l'eau en rayons tandis que Neptune gronde sur ma droite.





Bayonne – Guétary (18 km)

C'est franchement la tourmente ! Les averses se succèdent les unes aux autres.

Grain après grain, je n'ai pourtant rien à moudre, à part veiller à ne pas recevoir une branche sur la tête !





Guétary – Irun (21 km)

Je rejoins le sentier au château d'Abbadia avant de descendre vers la plage d'Hendaye aux rochers des Deux Jumeaux.

S'en suit une longue déambulation sur la promenade avant d'embarquer sur la navette maritime

qui me conduit à Fontarrabie de l'autre côté de la Bidassoa. Me voilà en Espagne !





Irun – Ulia (22 km)

Deux pottoks font semblant de brouter l'herbe rase en silence.

En réalité, ils se parlent à voix basque. Inutile de chuchoter : je ne comprends rien !





Ulia - Orio (19 km)

San Sebastian : un immense palmier monte la garde devant l'hôtel de ville.





Orio – Zumaia (19 km)

Maître Cormoran, sur le bord d'un canot perché, me regarde passer.

Va-t-il les écarter en croix ou s'envoler à tire-d'ailes ?

C'est la seconde solution qu'il choisit !





Zumaia – Deba (15 km)

D'une crique à l'autre, mille étoiles d'écume serties d' or et d' argent,

pèlerin ébloui au pays des merveilles en prend plein les mirettes !





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